Le sujet que j’ai choisi d’aborder aujourd’hui est particulièrement délicat. Lors du décès de nos parents, vient très vite la question de trier et vider leur maison. Encore accablés de chagrin, il est difficile trouver le courage de trier ces objets qu’ils ont possédés. Tout est lourd et empreint de souvenirs. La tâche est immense et décourageante.
Submergés par les souvenirs
Rentrer dans leur maison, ouvrir leurs armoires, voir leurs vêtements, leurs meubles, leurs vaisselle, les cadres aux murs… notre héritage. Ils ont emporté avec eux des souvenirs de notre enfance et nous voilà responsables de trier et choisir ce que nous allons garder, jeter, donner, revendre. Faire ces choix s’avère très compliqué pour certains, plus facile pour d’autres. Nous ne sommes pas tous égaux lorsqu’il s’agit de gérer nos émotions.
Quand il est impératif de vider vite
Lorsqu’il faut relouer le bien ou vendre rapidement, on est parfois amenés à déménager le tout dans la précipitation. Certains choisissent alors de tout empaqueter et de tout ramener chez eux. Ils encombrent alors la cave ou le grenier dans lequel se trouvent déjà leurs affaires et celles de leurs enfants. La maison étouffe et ses habitants aussi. Le poids des possessions familiales devient difficile à gérer. On s’attelle alors à trier petit à petit lorsque le courage revient.
D’autres choisissent comme solution de tout placer chez un garde meuble et attendent le moment propice pour prendre toutes ces décisions qu’ils n’ont pas eu la force de prendre. C’est tout à fait compréhensible. Il faut de l’énergie pour choisir de garder ou pas chacun de ces objets. Toutefois, le choix de stocker leurs affaires peut s’avérer très onéreux si cette situation perdure trop longtemps.
Une façon de tourner la page
Le plus difficile étant de trier et de choisir parmi tous ces objets que nos parents ont choisis avec soin pour eux même. Ils nous ont parfois exprimé le souhait de nous transmettre l’un ou l’autre après leur départ. Nous avons tous un sentiment de loyauté envers nos parents. Ils nous ont donné la vie. Mais notre vie n’est pas la leur. Souvent, nous avons notre maison, nos enfants, notre cercle d’amis, notre travail, notre vie à nous. La leur est passée, nous sommes en deuil et le chagrin lourd au début fait place à toute une série d’émotions. Avec le temps qui passe, cela s’adoucit. Vient alors le moment des questions :
- Par où commencer ?
- Qui va m’aider ?
- Ils voulaient que je garde ceci, mais en ai-je vraiment envie ? En ai-je besoin ?
- Que vais-je faire de leurs papiers ? Dois-je tout garder ?
- J’adore ce meuble, mais chez moi, ça n’est pas possible… Que faire ?
Nous n’avons pas envie d’oublier mais notre vie reprend naturellement le dessus. Aujourd’hui, nous vivons de plus en plus longtemps. Lorsque nos parents s’en vont, nous sommes nous même parents et mêmes parfois grands-parents! Notre vie est déjà bien remplie.
Se faire accompagner
Lorsque cette tâche s’avère lourde et que le temps ou l’énergie manquent, il faut se faire aider. Beaucoup ont la famille et les amis qui viennent un weekend pour nous soutenir dans cette véritable épreuve. Mais parfois, il est intéressant de faire appel à un professionnel qui aura un regard neutre sur la situation et qui vous aidera sans jugement. C’est aussi le rôle d’une home-organiser : écouter, questionner et enfin trouver des solutions adaptées, agir en accord avec la personne concernée.
J’ai moi-même récemment perdu ma dernière grand-mère. Avec la famille, nous avons dû accomplir toutes ces tâches. C’est difficile. Mais nous en avons aussi tiré des leçons : personne n’est éternel. Ne laissons pas à nos enfants tant d’objets à trier. C’est un fardeau. Essayons d’être au lieu d’avoir. Etre présent, être un ami, être à l’écoute.
Si vous avez vécu le deuil et que vous êtes débordé par l’ampleur de ce que vous devez accomplir, je peux vous aider avec toute la bienveillance nécessaire.
Si vous avez décidé de mettre votre maison en ordre pour alléger le travail de vos enfants après votre départ, je vous aide également. La tranquillité d’esprit qui en découlera sera bénéfique pour l’ensemble de la famille. Nos vies sont déjà si compliquées, osons les simplifier.
Une lecture que je vous conseille si vous souhaitez lire un témoignage éclairant: “Comment j’ai vidé la maison de mes parents” de Lydia Flem. Selon le journal Le Monde: “Une femme a écrit , pour tous, de que chacun ne peut dire à personne.”
Je vous souhaite une belle journée, entouré de tous ceux que vous aimez!
Nathalie