Vous avez bien envie de vous y mettre, mais cela vous semble parfois si compliqué! Et si vous tentiez un premier pas? Et si vous vous donniez l’autorisation d’essayer et de rater (oui, vous pouvez) un de ces petits gestes qui peuvent faire la différence? Il ne s’agit pas d’être parfait mais d’avancer dans la direction qui vous semble juste.
Ce mardi, j’étais invitée dans l’émission “La vie du bon côté” sur Vivacité pour parler avec vous de votre implication dans la démarche. Et c’est toujours un réel plaisir de discuter avec vous!
Vous n’avez pas pu écouter l’émission? Cliquez ici 😉
Et pour celles et ceux qui préfèrent lire, voici l’article complet. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires 😉
Pourquoi est-il indispensable de réduire nos déchets?
Plus personne ne peut l’ignorer aujourd’hui, notre façon de consommer pollue. La tendance du « zéro déchet » est en marche, mais il n’est pas toujours simple de savoir par où commencer.
Après avoir participé l’an dernier à un projet de réduction des déchets dans ma commune (Jette en région Bruxelloise), j’ai amorcé un changement en profondeur. Notre devise était « Sois le changement que tu veux voir dans le monde » (Gandhi)
On le voit bien, le dérèglement climatique, la pollution par les particules fines et la consommation du tout jetable font mourir la nature dont nous faisons partie et nous l’oublions trop souvent.
Il est indispensable de modifier nos comportements et d’éduquer nos enfants autrement. Peut-être que ce sont eux qui vont nous faire bouger : voyez en ce moment ces mouvements de jeunes qui manifestent pour que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures conséquentes et courageuses pour le climat.
Nous avons le choix
Parfois on se sent bien impuissants. Pourtant, nous avons du pouvoir. J’aime beaucoup cette citation de Coluche qui dit : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! ». Il est là notre pouvoir.
Nous pouvons choisir ce que nous consommons ou pas.
Je vous rassure tout de suite, je suis encore loin d’avoir mes déchets qui tiennent dans un pot en verre d’un litre comme Béa Johnson (auteure du livre « Zéro déchet ») et je n’ai pas poussé l’expérience aussi loin que Colin Beavan (« No impact man ») . Mais je suis en chemin et ça c’est le plus important. Par ce petit billet, j’espère simplement vous inspirer et vous montrer la voie aujourd’hui.
Faire le point sur sa situation actuelle pour mesurer ses progrès.
Se lancer de façon consciente dans la réduction de ses déchets, ce n’est pas renoncer soudainement à tout du jour au lendemain. Non, vous n’allez pas vivre dans une grotte éclairée à la bougie en mangeant des herbes collectées dans la forêt. Il est possible de vivre de façon plus respectueuse tout en gardant un confort tout à fait raisonnable. C’est un processus qui demande de faire des essais-erreurs, parfois même des allers-retours.
Vous allez commencer par observer le contenu de vos poubelles. Et oui, il s’agit de regarder la réalité en face. Que contient-elle ? Vous pouvez lister : barquettes en polystyrène, essuie-tout, épluchures, sachets de pains, déchets de nourriture, emballages de friandises, bouteilles en plastique, cellophane…
Qu’est-ce qui remplit le plus la poubelle ?
Que peut-on réduire facilement ?
Exemple : On a beaucoup de bouteilles en plastique, peut-on plus souvent boire l’eau du robinet (gourde, cruche) pour limiter leur utilisation ?
Les 5 règles de base du zéro déchet
Extraites du livre de Béa Johnson “Zéro déchet”, ces 5 règles sont pleines de bon sens et si vous les appliquez, vous serez déjà très impliqué 😉
1) Refuser
Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas, donc la première règle c’est de refuser. Refuser les cadeaux gratuits, les sacs (même en papier), le imprimés publicitaire (autocollant stop pub sur la boite aux lettres – contacter les grandes surfaces pour qu’ils ne vous envoient plus leurs publicités chaque semaine – refusez les cartes de fidélité car l’avantage est pour le magasin, pas pour vous), les « tiens, j’ai pensé que ça te serait utile… » (la famille qui se donne bonne conscience en se désencombrant chez vous).
2) Réduire
Lorsqu’on démarre un chemin de simplification et de dé-consommation, une des premières étapes est le tri et le désencombrement. Et c’est à ce moment que l’on conscientise que, dès son achat, un objet est un déchet.
On peut observer que la quantité de déchets augmente au début de l’aventure car on commence par faire place nette autour de soi. C’est normal et ça fait partie du processus. Vos poubelles vont s’alourdir pour diminuer ensuite.
Désencombrer passe aussi par le don, le troc et la vente en deuxième main.
Réduisez votre consommation de publicités, de « je vais faire un tour dans les magasins » pour vous éloigner des tentations.
3) Réutiliser
Ne plus acheter de produits à usage unique, mais réutiliser ce que l’on a déjà.
- Remplacer les sacs en papier ou plastiques par des sacs en tissu lavables pour faire nos courses.
- Des mouchoirs en tissus à la place des mouchoirs jetables
- Des serviettes en tissu à la place des essuie-tout,
- Une boite hermétique avec couvercle, des bocaux pour conserver ses aliments,
- Une boite à tartine et une gourde, ou un emballage de sandwich réutilisable pour le lunch
- Dans la salle de bains, des lingettes démaquillantes lavables, un savon en brique et un shampoing solide.
Ensuite, faites attention de ne pas tomber dans le travers de la surconsommation écolo en achetant à tours de bras des choses qui vont juste nous donner bonne conscience. Testez et discutez avec les autres de leurs expérience, empruntez pour essayez. Après cela vous pourrez faire vos propres choix.
Allez chez vos commerçants avec vos contenants, vous serez surpris du bel accueil !
4) Recycler
Quand vous n’avez pas pu ni refuser, ni réduire, ni réutiliser, vous avez la possibilité de recycler.
« Le recyclage est un cachet d’aspirine qui tenterait de soulager une gueule de bois collective plutôt sévère… la surconsommation. »
William McDonough, Créer et recycler à l’infini.
Apprenez par cœur ce qui peut ou pas être recycler en fonction de la couleur des sacs poubelle. Renseignez-vous au Recyparc de votre commune, ils reprennent bien plus de choses qu’on ne croit. Ce n’est pas toujours possible de revaloriser les déchets, mais au moins ils sont détruits de façon un peu moins nocive.
5) Composter
Les restes de nourriture et les déchets de jardins enrichissent le sol. C’est un processus naturel indispensable.
Ce privilège n’est pas réservé uniquement aux personnes possédant un jardin : Il existe des lombricomposteurs pour les appartements. Petits et compact, ils fabriquent du compost à partir des déchets organiques.
Renseignez-vous aussi pour les composts collectifs de votre ville.
Comment s’organiser au quotidien pour ne pas retomber dans ses anciennes habitudes?
Changer de façon de consommer demande des efforts. Ce sont les habitudes qu’il faut changer. Et au début, c’est inconfortable : on a l’impression de perdre son temps et son niveau de confort par moment (il est plus simple de sortir un pizza du congélateur que de préparer un plat avec des légumes de saison fait maison).
Vous allez sortir de votre zone de confort et rechercher d’autres fournisseurs que votre supermarché habituel. Cela peut faire peur dans un premier temps quand vous travaillez à temps plein et avez déjà l’impression de courir tout le temps.
Commencer par s’équiper un minimum
Sacs réutilisables, contenant, petits sacs en tissus ou sacs en papier que l’on réutilise, des contenants en verre ou en plastique, des boites d’œufs….
Choisissez vos magasins : en vrac, bio, magasins à la ferme, marché (et même super marché en limitant les déchets, c’est possible) .
Anticiper et planifier un minimum vos menus pour organiser vos courses en fonction. Apprenez à cuisiner et apprenez cela très vite à vos enfants. N’est-il pas parfois paradoxal d’être « hyper- diplômé » et de ne pas savoir se faire à manger ? Cuisiner soi-même, c’est la base. Vous pouvez imaginer par exemple que les jours de la semaine peuvent correspondre à un type de plat :
Lundi : un plat unique au four
Mardi : des pâtes
Mercredi : du poisson
Jeudi : végétarien … Etc.
Pour gagner du temps, cuisinez par lots (batch cooking) : Passez 2-3 heures le weekend pour préparer vos plats et/ou ingrédients à l’avance. Quand vous rentrez le soir tard, vous mangez un plat sain cuisiné par vos soins.
L’anticipation est essentielle : Si on veut faire sa lessive soi-même, ou ses cosmétiques, ou utiliser des couches lavables pour son bébé, cela demande une réelle organisation.
Le piège, c’est de vouloir tout bien faire tout de suite. Pour passer aux couchez lavables, pas besoin de perfectionnisme ! Au début, vous utiliserez encore des couchez jetables, ou même à l’occasion, ce n’est pas grave et personne ne vous blâmera.
Réduire ses déchets avec toute la famille.
Pour que votre projet de réduction de déchet ne passe pas pour une lubie de bobo écolo, il est important de communiquer avec toute la famille. Faites-leur part de vos besoins.
Pour éviter que l’anniversaire du petit dernier ne se transforme en orgie de cadeaux-gadgets-plastiques- sur- emballés (que votre fiston ne vénèrera que 2 semaines), faites part à toute la famille de vos intentions et proposez-leur des alternatives.
Oui, un enfant peut comprendre que tonton N’arrive pas avec un gros cadeau bien enrubanné mais avec une date pour l’emmener au cinéma ou au parc d’attraction.
Nous préférons parfois passer du temps à courir les magasins pour nos proches alors qu’ils aimeraient certainement un cadeau dématérialisé : un resto, un spa, une expérience ou une cagnotte pour un beau voyage.
Faire des cadeaux autrement
On peut aussi réduire les emballages en utilisant un joli tissu pour faire le paquet cadeau : au japon, on appelle cela un furoshiki (l’art d’emballer les présents d’une façon élégante et sans déchet)
Pour ses 4 ans, nous avons fait une cagnotte pour mon fils. Nous lui avons acheté un toboggan avec un miradors et une échelle de cordes. Il racontait à tout le monde que pour son anniversaire, il avait reçu une plaine de jeux. 😉
Réduire son impact sur l’environnement c’est aussi repenser sa façon de se déplacer (mobilité douce : vélo, marche, transports en commun, co-voiturage), et d’utiliser les ressources et les énergies (électricité, gaz, eau).
Quelques astuces en plus :
- Nettoyez votre boite mail, désabonnez-vous des newsletters inutiles,
- Prenez des douchez courtes ou lavez-vous au lavabo avec un gant de toilette
- Remplacez les gels douches et shampoings en flacons en plastique par des versions solides
- Participez à des ateliers pour fabriquer vos cosmétiques (crèmes, déodorants) et vos produits ménagers (savons de Marseille, vinaigre et bicarbonate de soude)
Et vous? qu’avez vous déjà mis en place et dont vous pouvez être fière?
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Savez-vous que toutes les participantes au programme Respire sont soucieuses de diminuer leur impact sur l’environnement? Si vous aussi vous étouffez dans votre maison et avez besoin de reprendre pied chez vous, consultez le programme Respire, un nouveau souffle dans votre maison.
Belle semaine!
Nathalie